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Vers une crise de financement du sport français après les JO de Paris

Alors que le budget 2025 du ministère des Sports est sur le point d’être débattu à l’Assemblée nationale, le rapport préliminaire du député Joël Bruneau (LR) dresse un tableau sombre pour le secteur. Avec une coupe de 10,38% des crédits d’engagement pour le programme Sport, ramenés à 694,6 millions d’euros contre 775,1 millions en 2024, le sport accuse une baisse significative des financements post-JO. Les crédits de paiement, eux, chutent de 23,47%, soit une réduction de 181,9 millions d’euros, reflétant une “désillusion” marquée pour le monde sportif français.

Les perspectives de 2026-2027 ne sont pas plus encourageantes, avec des réductions supplémentaires attendues. Ce resserrement budgétaire affectera particulièrement les collectivités locales, soutiens majeurs du sport de proximité, avec 8,2 milliards d’euros investis par les communes. Joël Bruneau alerte : “les mesures concernant les finances locales annoncées pour 2025 auront donc des conséquences en cascade pour l'ensemble de l'écosystème du sport, même s'il est difficile de les évaluer à ce stade.”

Côté Jeux Olympiques, le député loue la rigueur budgétaire de la Solideo, malgré un apport supplémentaire de 175,1 millions d’euros en raison de l’inflation. En revanche, l’État ne prévoit aucun soutien supplémentaire au COJOP en cas de déficit de Paris 2024, bien que le budget initial ait déjà été revu à la hausse de 44,5 millions d’euros.

La situation de l’Agence nationale du sport suscite également des préoccupations. Joël Bruneau prône une refonte de son financement pour recentrer ses missions sur le sport de haut niveau, face à une réduction prévue de ses crédits de 30 millions d’euros. Il en appelle à une sanctuarisation des fonds dédiés à la haute performance, soulignant les risques d’une stratégie de “stop-and-go” pour le statut de la France parmi les grandes nations sportives. Cette position est soutenue par des figures de la haute performance, comme Claude Onesta et Yann Cucherat, qui insistent sur l’importance d’un accompagnement pérenne des athlètes.

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12%.

C’est la hausse des affluences du Top 14 pour les 8 premières journées de la saison 2024-2025, par rapport à celles de la saison précédentes. Cela représente une moyenne de 15 419 spectateurs par rencontre.

De nombreux clubs sont à guichets fermés : Bordeaux (32 115), Toulouse (21 995 spectateurs), Bayonne (17 751 spectateurs), La Rochelle (16 689 spectateurs), l'USA Perpignan (13 627) et le RC Vannes (11 208).

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